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Des Mots Démos Des Maux ...
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17 septembre 2013

Steve Earle . "The low higtway"

Depuis ses débuts en 1986 avec "Guitar town", Steve Earle n'a cessé de clamer son innocence: Il n'est pas coupable de garder cet esprit "roots", cette touche authentique car elle s'impose à lui .

Je ne suis pas expert en justice, mais il me semble qu'il devrait être jugé irresponsable de ses actes. Car il a ça dans le sang. Il ne fait pas semblant. Ce qu'il a commit (une dizaine de disques) ne devrait pas lui valoir une grosse peine car il y a circonstance atténuante : Steve est possédé, il n'est pas lui même, ou plutôt ,sa muse est partie intégrante de lui . Il est son propre péché. Et son péché fait notre bonheur.

Concrètement, on lui reproche de n'être pas assez mercantile, commercial, de se laisser aller et de ne pas rentrer dans une case/cage qu'on voudrait lui assigner. C'est un peu un Neil Youg moins le succès grand-public (moins Harvest) et avec , tout de même, moins de grands écarts artistiques.

Sur "The low Highway" , Earle est épaulé par The Dukes and Duchesses , c'est-à-dire cinq personnes. Et tout ce petit monde semble s'entendre à merveille, car il ressort un sentiment de plénitude de de sérénité rarement atteint dans les derniers opus .L'influence de Townes Van Zandt , compagnon texan d'infortune , se fait sentir. On passe de titres acoustiques à des rocks ("calico country") dans lesquels tout le monde semble prendre son pied. L'ambiance est au beau fixe, le dernier des cowboys (bon il reste Willie Nelson) est plus serein que durant les années 90, début 2000 .

Seulement j'ai l'impression que l'album , qui part sur les chapeaux de roues , s'essouffle peu à peu . L'excitation et la fraîcheur laissant place à une "normalité" qui innocente largement l'accusé. Il se complait sur la fin du disque (mis à part la plage 9, magnifique morceau de banjo/voix) dans un registre pop/folk vaguement country de par la steel guitar et le fiddle. La plage 11 "21st Century Blues" sort du lot , et nous met en tête le jugement final :

Un album moyen + , où Steve Earle est capable du meilleur comme du moins bon . Sa belle voix de plus en plus eraillée sauve l'ensemble, nous convainct d'attendre le prochain d'ici quelques années .

           A noter début 2013, la sortie d'une compilation issue des premiers albums (1986-1992), de très bon goût et qui peut servir de bonne introduction aux novices .

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