Les villes rouges. (poême)

  Hernan, Francisco, les deux larrons
Comme des cochons tous les deux ivres ronds
Font un point sur leur vie
Echangent un ou deux avis
Autour de quelques flammes
Le feu de Dieu
Autour de quelques femmes
Indigènes, elles baisent mieux
Ivres d'aventures, menant
Les Caravelles, se rendent t'ils
Enfin compte du lavage de cervelle
Qu'ils infligent aux négros?
Ceci étant bien sûr, le meilleur sort
Etant réservé, car vive l'échafaud
Mais Dieu valide, il autorise
Sa trace de merde puante
Plus perverse que l'amiante
Plus vicieuse qu'un serpent
Les deux larrons sont contents
Tels des gamins au beau milieu
De la fête foraine
Réjouis remplis de haine

Pourquoi ai-je honte d'être un blanc européen?
La culpabilité a traversé les siècles
Jusqu'à me pourrir la vie
Pourquoi un génocide fait-il d'un monstre un saint?
Pourquoi Cuzco et Mexico se lèvent-ils souvent sous un ciel gris?